Plant based summit
le congrès-salon européen
des produits biosourcés
Publié dans Repères par Sylvie Latieule
La manifestation a rencontré un grand succès (19 au 21 novembre 2013 Pavillon d’Armenonville - Paris - Porte Maillot). Plus de 500 spécialistes de la chimie du végétal se sont côtoyés sur deux jours et la société d’ingénierie Ekium a réuni quelques confrères pour présenter des réalisations concrètes dans le domaine.
L'Association
Chimie Du Végétal (ACDV) et son partenaire Infopro Communications
organisent deux journées de rencontre : Plant Based Summit entièrement
dédiée à la chimie du végétal, des agro et bio-ressources jusqu'aux
applications. Le Plant Based Summit fédère les acteurs majeurs européens de la chimie du végétal autour d'objectifs communs de développement :
- Soutenir et accélérer la croissance de la filière
- Promouvoir le partage des savoirs
- Démultiplier les applications (formulation industrielle, emballages, bioplastiques, biocomposites, biopeintures, biocosmétiques…)
- Développer le business
- Structurer et défendre les intérêts de la filière
Ces deux journées de rencontre s'adressent à tous les acteurs de
la fillière : producteurs de matières premières, process, recherche,
filières applicatives, formulation, financeurs, pilotes de production,
partenaires institutionnels, industriels, etc.Durant ce congrès, trois thématiques principales seront abordées au
travers d'une quarantaine de conférences et de tables rondes :
- Formulation : aspects réglementaires, politiques, économiques, marchés, marketing
- Scientifique : process, éco-design, analyse du cycle de vie, impact environnemental
- Industrialisation : transferts de technologies, ingénierie, financement, production
Axé sur la promotion de l’innovation et les rencontres d’affaires,
Plant Based Summit contribue au développement de la chimie européenne du
végétal et ses applications à travers :
-
Une exposition regroupant 50 des meilleurs experts :
• Producteurs de produits biosourcés
• Coopératives agricoles et vendeurs de matières premières
• Agro-industriels
• Fournisseurs/ Distributeurs de produits biosourcés
• Equipementiers pour l’industrie chimique
• Chimistes
• Sociétés d’ingénierie, de conseil et d’investissement
• Institutions publiques et politiques
-
Un congrès présentant 40 conférences ciblées avec plus de 100 intervenants :
• Sur les enjeux clés de l'innovation technique et scientifique, le développement, l'industrialisation,
l’évolution des impacts, et les débouchés fournissant un aperçu européen du marché.
PBS est la combinaison gagnante pour attirer et rassembler plus de 1 000 professionnels de la chaîne de valeur de toute l’industrie chimique du biosourcé.
La manifestation Plant Based Summit qui s’est tenue les 19 et 20 novembre au Pavillon d’Armenonville à Paris a rencontré un grand succès.
Plus de 500 spécialistes de la chimie du végétal se sont côtoyés sur
deux jours dans le cadre de ce congrès-exposition proposé par
l’Association Chimie du Végétal (ACDV), en partenariat avec le groupe
InfoPro Digital. Une centaine d’intervenants, dont 30% de personnalités
internationales, se sont succédés pour participer à quatre séances
plénières et 16 ateliers thématiques.
Chimie du végétal : une réalité industrielle
Tous ont fait le même constat : la chimie du végétal n’est plus une
opportunité, tant pour les agro-industries que pour l’industrie
chimique, mais une réalité industrielle. Déjà des solutions commerciales
sont proposées dans de nombreux domaines : peintures, adhésifs,
cosmétiques, détergents, sans oublier les polymères avec les PLA,
plastiques végétaux à base d’amidons ou PE biosourcé. Bon nombre de
recherches arrivent au stade de la démonstration. Pour aider les
entreprises, souvent des start-up, à franchir cette étape coûteuse, des
outils se mettent en place dans toute l’Europe, par exemple en Allemagne
à Leuna, aux Pays-Bas à Delft, en Belgique à Gand, mais également en
France avec Pivert, IFMAS , BRI ou TWB.
Le PPP BBI, pour aider à l’industrialisation
De son côté, l’Europe est en passe d’apporter son soutien aux
premières réalisations industrielles à travers le programme PPP BBI qui
sera officiellement lancé au début de l’année prochaine. Elle supportera
ce PPP à hauteur de 1 milliard d’euros pour fixer la construction de
nouvelles usines sur le continent. Trop de recherches et démonstrations
démarrées en Europe ont débouché par le passé sur des industrialisations
en Amérique du Nord ou en Asie pour profiter d’aides publiques plus que
généreuses. Preuve supplémentaire de cette évolution de la recherche
vers l’industrialisation, le fonds Sofinnova a animé un atelier sur le
financement de la chimie biosourcée pour accéder au stade de la
production commercialisation, tandis que la société d’ingénierie Ekium a
réuni quelques confrères pour présenter des réalisations concrètes dans
le domaine. Bien entendu, la chimie du végétal ne pourra se développer sans un
accès à une biomasse abondante et compétitive. Dans le contexte d’une
augmentation de la population autour de 9 à 10 milliards de personnes à
l’horizon 2050, avec des besoins alimentaires et de produits de
consommation démultipliés par l’augmentation du PIB des pays émergents,
la question de l’accessibilité de la biomasse a donc été posée. Les
réponses viendront de progrès agronomiques conjugués avec le
développement de bioraffineries territorialisées et une exploitation
plus abondante de la biomasse lignocellulosique.
Vers une feuille de route française de la bioéconomie
Enfin, tout au long de ce congrès, il a été rappelé que les travaux
sur la chimie du végétal s’inscrivent dans l’ambition plus large de la
bioéconomie. L’Europe, de même que certains pays comme l’Allemagne ou
les Pays Bas, ont déjà élaboré des feuilles de route. Christophe
Rupp-Dahlem, président de l’ACDV, a fait le constat que la France
n’avait pas encore formalisé ses ambitions en matière de bioéconomie, le
sujet étant sous la tutelle d’au moins trois ministères : redressement
productif, agriculture et recherche. « Des discussions sont en cours pour une coordination » a-t-il néanmoins ajouté. Certes les ressources fossiles de la planète sont loin d’être
épuisées. Mais un recours accru à la biomasse ouvre la perspective d’une
réindustrialisation de l’Europe, et tout particulièrement de la France,
avec la possibilité d’atteindre l’objectif du facteur 4. N’oublions pas
que la bioéconomie est aussi une arme stratégique pour lutter contre ce
réchauffement climatique qui nous menace.
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