Le nouveau film de la sécurité routière néo-zélandaise fait le buzz.
lefigaro.fr le 10/01/2014
Depuis mercredi, le nouveau film de la sécurité routière néo-zélandaise fait le buzz. Selon deux associations françaises de prévention, ce succès tient à ce que la campagne ne joue pas la carte de la culpabilisation et du catastrophisme. Avec son dernier spot intitulé «mistakes» (erreurs), la sécurité routière néo-zélandaise a mis dans le mille. Après seulement 48 heures, la vidéo a été visionnée plus de 5 millions de fois sur Youtube uniquement, et les internautes ne tarissent pas d'éloges sur la pertinence de sa mise en scène. Le pitch: arrêté à un stop, un automobiliste accompagné de son jeune fils s'engage sur la voie principale, certain de repartir avant qu'une autre voiture, élancée sur cette route, n'arrive à sa hauteur. L'autre conducteur, en excès de vitesse, ne peut éviter la collision...Mais là, surprise! Une demi seconde avant l'impact, les deux véhicules s'immobilisent le temps d'un ralenti. Les deux automobilistes délaissent leur volant, se font face sur l'intersection et entament une conversation. «Je suis désolé, je pensais avoir le temps», commence celui qui s'était arrêté au stop. «C'est trop tard, je ne vais pas freiner à temps», répond l'autre. «Allez, s'il vous plaît». «Non, c'est trop tard, j'allais trop vite». «S'il vous-plaît, j'ai mon garçon à l'arrière!», supplie le premier. Mais rien n'y fait... Les deux regagnent leurs véhicules, et ce qui doit arriver, arrive. C'est l'impact.
Ne pas susciter la culpabilité
Pour Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, ce spot est «brillant» à plusieurs titres. «Il a d'abord le mérite de ne pas faire appel au sentiment de culpabilité du spectateur, ce qui est très fédérateur. Ici, les deux protagonistes se retrouvent au départ dans une situation anodine, la faute provient d'une erreur d'appréciation de leur part plutôt que d'un comportement réellement dangereux, type ébriété», analyse-t-il. Seul ombre au tableau, «la présence du petit garçon sur la banquette arrière. Le message serait tout aussi bien passé sans cet élément tragique», ajoute-t-il.Le délégué général de l'association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE), Jean-Claude Robert, constate pour sa part avec satisfaction l'absence de «spectaculaire» et de «catastrophisme». «Les gens ne sont plus récéptifs au réalisme qui prévalait, par exemple, dans les campagnes des années 2000. Le sang, les cris, les débris, les sacs à cadavre... Tout ça, ça ne marche plus», affirme-t-il. «Je regrette toutefois qu'on ne fasse pas plus mention de l'hypovigilance dans les campagnes d'aujourd'hui. Dans 37% des cas en France, la distraction au volant, qu'elle soit due au manque de sommeil, au téléphone ou à toute autre chose, est cause de l'accident. Ce spot a le mérite d'englober tout un tas de cas d'école, mais il lui manque cet élément pour être parfait selon moi», conclu-t-il.
Ne pas susciter la culpabilité
Pour Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, ce spot est «brillant» à plusieurs titres. «Il a d'abord le mérite de ne pas faire appel au sentiment de culpabilité du spectateur, ce qui est très fédérateur. Ici, les deux protagonistes se retrouvent au départ dans une situation anodine, la faute provient d'une erreur d'appréciation de leur part plutôt que d'un comportement réellement dangereux, type ébriété», analyse-t-il. Seul ombre au tableau, «la présence du petit garçon sur la banquette arrière. Le message serait tout aussi bien passé sans cet élément tragique», ajoute-t-il.Le délégué général de l'association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE), Jean-Claude Robert, constate pour sa part avec satisfaction l'absence de «spectaculaire» et de «catastrophisme». «Les gens ne sont plus récéptifs au réalisme qui prévalait, par exemple, dans les campagnes des années 2000. Le sang, les cris, les débris, les sacs à cadavre... Tout ça, ça ne marche plus», affirme-t-il. «Je regrette toutefois qu'on ne fasse pas plus mention de l'hypovigilance dans les campagnes d'aujourd'hui. Dans 37% des cas en France, la distraction au volant, qu'elle soit due au manque de sommeil, au téléphone ou à toute autre chose, est cause de l'accident. Ce spot a le mérite d'englober tout un tas de cas d'école, mais il lui manque cet élément pour être parfait selon moi», conclu-t-il.
Oui plus de prévention, sensibilisation .. c'est plutôt positif par rapport au "tout répressif"!!
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