Merci à Henri jean Tolone pour cet article
Tout changement fait appel à une mobilisation tant du manager que des équipes qui auront la charge de l’implémentation. Pour ce faire, une analyse préalable se doit d’être conduite pour « peser » les capacités de réussite et les conditions pour favoriser celle-ci. Le système que je vous décris ci-après comporte 4 phases distinctes qui sont à adapter en fonction de la nature du projet de changement dont il s’agira. Cependant, le modèle est transverse et peut servir à une analyse des conditions de négociation, de management ou de résolution de problèmes.Le manager oscille fréquemment quant à la valeur de son équipe, soit il lui confère une « surcapacité », un peu sur le mode militaire en disant : ils y arriveront j’ai confiance en eux ! soit au contraire une « méfiance » prudente en disant : ils ne pourront pas le faire ils sont déjà à fond ! Ces aprioris sont souvent issus d’expériences heureuses ou malheureuses et relèvent de la projection de la peur ou confiance du manager lui-même. Afin de prendre du recul aux fins d’analyse objective, il convient de scinder les éléments matériels ou quantifiables (ou tout du moins objectivables) de ceux relevant de l’enthousiasme et de l’énergie des participants au projet et/ou au changement.Lors de nos séminaires dédiés au management et aux interactions optimales des acteurs d’un projet de changement, nous utilisons les outils transverses de la négociation (le négomanagement) et nous organisons la phase de préparation globale en quatre grands temps. Je vous livre ici les grandes lignes de ce processus.
Voici quelques pistes pour préparer vos futurs changements et surtout vous assurer que vos équipes sont les meilleures du monde !
Tout changement fait appel à une mobilisation tant du manager que des équipes qui auront la charge de l’implémentation. Pour ce faire, une analyse préalable se doit d’être conduite pour « peser » les capacités de réussite et les conditions pour favoriser celle-ci. Le système que je vous décris ci-après comporte 4 phases distinctes qui sont à adapter en fonction de la nature du projet de changement dont il s’agira. Cependant, le modèle est transverse et peut servir à une analyse des conditions de négociation, de management ou de résolution de problèmes.Le manager oscille fréquemment quant à la valeur de son équipe, soit il lui confère une « surcapacité », un peu sur le mode militaire en disant : ils y arriveront j’ai confiance en eux ! soit au contraire une « méfiance » prudente en disant : ils ne pourront pas le faire ils sont déjà à fond ! Ces aprioris sont souvent issus d’expériences heureuses ou malheureuses et relèvent de la projection de la peur ou confiance du manager lui-même. Afin de prendre du recul aux fins d’analyse objective, il convient de scinder les éléments matériels ou quantifiables (ou tout du moins objectivables) de ceux relevant de l’enthousiasme et de l’énergie des participants au projet et/ou au changement.Lors de nos séminaires dédiés au management et aux interactions optimales des acteurs d’un projet de changement, nous utilisons les outils transverses de la négociation (le négomanagement) et nous organisons la phase de préparation globale en quatre grands temps. Je vous livre ici les grandes lignes de ce processus.
Construisez le « MASC » d’analyse.
Pour donner à un projet et/ou à un changement des chances de réussir,
il faut commencer par recenser les moyens dont on dispose et ceux qui
nous font défaut. Ces moyens peuvent être d’ordre matériel, tel que des
bureaux, des moyens de communication, etc. ou/et d’ordre organisationnel
tel que la structure hiérarchique en place, les outils de reporting,
l'existence de liens support transverses, le timing fixé, etc. Pour
chacun des moyens, il convient bien sûr de classer ceux qui aident à la
réalisation et ceux qui peuvent entraver celle-ci. (Ex : la structure
qui accueille suit-elle des procédures propres à l’aide ou
complexifiantes par création de lourdeurs inappropriées?) C’est grâce à
cette première analyse que l’on va ou non créer des conditions propres à
permettre non seulement le changement et sa gestion, mais à ôter tout
refuge aux explications de plus ou moins bonne foi concernant les
dérives soit disant liées au « contenant ». Cette liste et étude peut
bien évidemment se faire en collaboration avec les personnes impliquées
dans la conduite et de ce fait créer une première cohésion par vision
commune des besoins.
Deuxième quart : Attentes
Toute personne impliquée dans la mise en place d’un projet ou acteur
d’un changement vise à travers son implication un résultat. Ces
résultats sont souvent de deux ordres : le sens général, c'est-à-dire la
vision de sa participation à un projet commun, tel le grognard de
Napoléon : « j’en étais », et aussi le sens particulier, c'est-à-dire ce
qu’il pense pouvoir en retirer à titre personnel en terme de
développement personnel, de pouvoir, ou tout autre avantage jugé comme
intéressant. Il est souvent surprenant de voir que lorsque l’on pose la
question à des futurs impliqués dans la mise en œuvre d’un changement
sur leurs motivations, la majorité des réponses se situe au sens
général, et que la majorité des revendications post mise en place sont
faites au sens particulier. Mais combien de manager osent demander en
amont ce que les gens attendent d’un changement à titre personnel ? La
plupart des managers préfère le dire plutôt que le demander ! Et souvent
ils passent à côté des vraies motivations. Il conviendra donc de lister
les différentes attentes, de peser celles-ci pour savoir si elles
pourront être atteintes grâce au changement envisagé, afin de préparer
une communication qui assure la capacité d’atteinte de certaines
attentes, mais surtout ne fasse pas rêver (voir fantasmer) car plus dure
sera la chute!
Troisième quart : Savoir
Malgré toutes les allégations portant sur le fait que beaucoup
assurent « savoir » faire les choses et que d’autres affirment « ne pas
savoir le faire », il convient de lister précisément les besoins de
compétences pour mettre en œuvre un changement efficace. Il sera trop
tard et fort coûteux dans les phases de lancement que les compétences
manquent et qu’il fasse les importer d’urgence. La compétence peut être
liée à l’expérience, mais aussi à la formation et encore à un besoin
d’accompagnement lors de la mise en action d’une compétence apprise
(coaching, tutorat,..). S’il est important de lister les compétences
actuelles des personnes ayant soit à conduire soit à appliquer le
changement, il est tout aussi important de vérifier la pertinence de ces
compétences lors des mises en place futures et de s’assurer de
construction de plans de mises à niveau ou d’intégration de nouvelles
compétences qui seront le gage de la réussite du changement. Pensons
également aux compétences existantes dont la valeur ajoutée est d’aider
les autres à acquérir de nouvelles compétences.
Quatrième quart : Courage
Il en faut du courage pour casser son confort, il en faut du courage
pour risquer d’être accusé d’avoir fait partie de ceux qui ont rendu la
vie plus difficile qu’avant, et pourtant ce sont ceux qui auront ce
courage qui seront les piliers de la réussite et les plus ardents
défenseurs du projet managérial. Il conviendra de lister les éléments
qui seront de nature à « donner » du courage à ceux qui seront en charge
de mettre en œuvre le « grand dessein ». Le courage peut se trouver
souvent dans l’expression des craintes, c'est-à-dire que la recherche
des « peurs » ou des craintes permet de mettre en place les actions
permettant à celles-ci de disparaître, en tout cas de diminuer, par
exemple la crainte d’être seul peut se trouver résolue par un travail en
groupe (physiquement : dans le même bureau, ou intellectuellement,
création d’un comité d’approbation), la peur de l’échec et de ses
conséquences peut être jugulée par une lettre de confort assurant
qu’aucun impact de carrière ne saurait être appliqué en cas d’échec (non
lié à un mauvais travail du récipiendaire) etc.
Voici quelques pistes pour préparer vos futurs changements et surtout vous assurer que vos équipes sont les meilleures du monde !
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