Usinenouvelle.com Par Pascal Remy - le
Le port de Givet, dans les Ardennes, est en passe de devenir une vraie
base arrière pour les grands ports de la mer du Nord (Anvers et
Rotterdam). La société Eau et Force, qui en est propriétaire, a investi
dans un nouveau bâtiment, une plateforme de stockage et l’aménagement
d’un quai.
Relié aux grands réseaux portuaires du
Nord de l'Europe (Anvers et Rotterdam), le port de Givet dans les
Ardennes jouit d'une remarquable attractivité. Son essor a d'ailleurs
été identifié comme un des axes prioritaires des deux derniers contrats
de plan Etat-Région. Pour cette raison, 3,5 millions d'euros ont été
investis pour développer les infrastructures de cet espace de 28
hectares, 3 darses et 1450 mètres de quais.
"Accueillir de nouvelles marchandises"
La société Eau et Force, filiale de la Lyonnaise des Eaux et
propriétaire du port depuis 2011, assure la manutention, la gestion des
stocks et le transport de près de 700 000 tonnes de trafic (fonte,
céréales, pâtes de papiers, charbon et granulats). Elle a créé un
bâtiment logistique de 2000 mètres carrés, pour 1,2 million d'euros.
Récemment achevé, il comprend une cellule de 1500 mètres carrés pour le
stockage de balles de pâte de cellulose et une autre de 500 mètres
carrés pour le vrac de céréales.
Par ailleurs, 2,3 millions d'euros ont été injectés dans différents
autres chantiers, comme la plate-forme de stockage à conteneurs de plus
de 10 000 mètres carrés, qui sera livrée début 2015. Ou encore l'actuel
aménagement du quai des Trois Fontaines, en amont du port, qui permettra
aux bateaux de 1350 tonnes d'accéder aux Carrières de pierres bleues
gérées par Lafarge Granulat.
"Ce sont des étapes importantes pour de futurs débouchés, souligne le directeur du port, Laurent Valleroy. Nous sommes actuellement en cours d'essais logistiques pour accueillir de nouvelles marchandises."
Premier port fluvial français dans les années 60
De 2000 à 2007, le port de Givet avait bénéficié de 8,9 millions
d'euros d'investissements pour l’élargissement de la porte de garde, la
remise en service du rail sur le port, la création d'une voirie spéciale
colis lourds, la modernisation des infrastructures permettant la
navigation sur la Meuse des bateaux de grand gabarit, l’acquisition d'un
outil de manutention et l’implantation de l'entreprise BST. Le chiffre
d'affaires du port est ainsi passé de 405 000 euros en 2010 à 1,1
million d'euros en 2013.
De quoi renforcer le rôle stratégique d'une infrastructure qui fut dans
les années soixante le premier port fluvial français avec 120 salariés
et 1,8 million de tonnes de trafic de charbon, d'engrais et de produits
métallurgiques.
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