Le groupe agroalimentaire a annoncé mercredi la fermeture de trois usines « à horizon mi-2015 » en Allemagne, en Hongrie et en Italie. Quelque 325 postes seront ainsi supprimés.
Mauvaise nouvelle pour l’industrie
des produits laitiers. Le géant français de l’agroalimentaire Danone a
annoncé mercredi la fermeture de trois usines en raison d’une diminution
de l’activité globale du « pôle produits laitiers » de la firme en
Europe. Les trois usines concernées sont celles de Casale Cremasco en
Italie, de Hagenow en Allemagne et de Budapest en Hongrie. Seront ainsi
détruits 325 postes, soit respectivement 100, 70 et 155 postes. Danone
assure que sera mis « en oeuvre un dispositif social qui permette
d’identifier une solution professionnelle pour chaque collaborateur
susceptible d’être concerné ».
Danone avait décidé en février
2013 de supprimer au cours des deux années suivantes 900 postes
managériaux et administratifs, soit 10% de ses effectifs de cadres en
Europe. Il s’agissait alors d’un des très rares plans sociaux annoncés
par le groupe, bien décidé à relancer ses ventes européennes plombées
par une consommation atone sur le continent due à la crise.
Des signes de reprises
Les
raisons de ces fermetures sont des solutions locales dans un contexte
économique jugé globalement défavorable par le groupe. Danone estime
ainsi faire « face à des situations de surcapacité locale » dans les
trois pays concernés qui sont « plus particulièrement impactés par la
baisse des ventes » depuis 2010. Baisse s’expliquerait donc par « la
dégradation durable de la conjoncture économique et des tendances de
consommation » à la baisse en Europe. L’entreprise note que la
« réallocation progressive des volumes en Belgique, en Pologne, en
Allemagne et en France devraient permettre au pôle produits laitiers
frais d’améliorer l’utilisation de son dispositif industriel et sa
compétitivité » sur le Vieux Continent.
Le marché des produits laitiers
frais a néanmoins commencé à montrer quelques signes de reprise ces
derniers mois, notamment au premier trimestre 2014 où les ventes ont
progressé de 3,9% en données comparables. Mais la situation reste
contrastée en Europe avec une stabilisation des ventes dans la péninsule
ibérique, tandis que l’Allemagne et l’Italie « restent des marchés difficiles pour le pôle », commentait le groupe lors de sa publication trimestrielle.
Achats de sites en Nouvelle-Zélande
Au mois de mai, Danone avait annoncé le rachat d’usines de lait en poudre en Nouvelle-Zélande
pour répondre aux conséquences d’une rupture de contrat avec la
coopérative laitière Fonterra. Le groupe agroalimentaire français a
porté plainte contre Fonterra en début d’année pour obtenir réparation
après une fausse alerte aux produits contaminés lancée l’été dernier par
la coopérative.
Danone a convenu,
par le biais de sa filiale locale Nutricia, de reprendre l’usine de
séchage de Gardians et celle de mélange et de conditionnement de Sutton
Group, ce qui doit lui permettre de préserver et même d’augmenter les
exportations de produits pour nourrissons vers la Chine dont la demande
est particulièrement élevée.
Les
produits laitiers frais restent la principale activité - plus de la
moitié du chiffre d’affaires - du groupe qui produit aussi des eaux, de
la nourriture pour bébés ou de la nutrition médicale. L’Europe
représente aujourd’hui moins de 40% des activités de Danone qui s’est
largement internationalisé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire