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Administrateur : Pseudo : Meuhsli Âge : 29 ans Machine : Suzuki Bandit 650 N (année 2006)
Voilà maintenant plus de 5 ans que je circule en moto dans Paris et
sa région, seul ou en duo. 5 ans, non sans frayeurs, mais avec aucun
accident à signaler. Je touche du bois. Fort de cette expérience, je me
suis donc décidé à lister les 10 facteurs qui peuvent expliquer cette
situation alors qu’à entendre les bruits de couloirs, Paris serait une
ville risquée pour les motards.
1 – Le regard
Vous l’avez sûrement appris lors du passage de votre permis, le
regard joue un rôle essentiel au bon pilotage de votre machine. La vue
est le sens le plus sollicité lorsque l’on circule dans la jungle
urbaine. Un téléphone au volant signalant un conducteur distrait dont
il faut se méfier, une voiture qui s’apprête à déboîter sans clignotants
(sinon ce ne serait pas drôle), un véhicule qui freine fort sans raison
apparente, un feu grillé, etc. Nombreuses sont les occasions de passer
proche de l’accident. Avoir une bonne vision de ce qui se passe devant, à
coté et derrière soit peut bien souvent nous permettre d’anticiper les
comportements hasardeux voire dangereux de certains usagers de la route.
Un œil devant soit, dans ses rétros, dans les angles morts est crucial
à Paris !
2 – L’anticipation
Lorsque l’on se lance dans le trafic dense, notre seule arme pour
éviter les embûches est l’anticipation. C’est bête à dire, mais
respecter des distances de sécurité, prévoir les mouvements des autres
usagers de la route, voir au loin une portion de route à l’adhérence
réduite, réduire sa vitesse à l’approche de croisements (même si vous
êtes prioritaire), est une des clefs de la survie des motards dans les
villes (et ailleurs aussi !).
3 – La concentration
En ville, la pratique du 2 roues fatigue. Pourquoi ? Parce que l’on
est dans l’obligation d’avoir une concentration constante et maximale
sur la route. Pour ma part, après une remontée de file sur le périf
pendant 30 minutes, je me sens aussi fatigué que lorsque je cours 5kms à
pied
Si à cela on ajoute les nombreux éléments de la circulation à vérifier
(les feux, les panneaux de signalisation, les trajets des autres
usagers, les piétons, les cyclistes, les ouvertures de portières, les
changements de file, et j’en passe) notre niveau de concentration en
ville s’use rapidement. Pour conserver cette concentration et limiter
les fautes d’inattention, il reste utile de s’accorder des pauses
régulières. En ville, les occasions sont nombreuses pour reprendre son
souffle : un stop, un feu rouge, un bouchon, etc.
4 – Une moto affûtée pour la ville
Je l’ai déjà abordé dans cet article,
avoir une bécane relativement légère, maniable et bien entretenue nous
permet de rouler en toute sécurité sans avoir à se soucier de freins
défectueux, d’une perte d’adhérence à cause de pneus usés, et j’en
passe. Au-delà de ça, il est bien sûr possible de s’en sortir avec une
grosse cylindrée, l’important étant d’avoir confiance en sa machine et
surtout de bien connaître ses limites pour adapter au mieux sa conduite
aux conditions de circulation.
5 – La mobilité
On entend souvent les automobilistes se plaindre des « zig-zag » des
motards. Je considère cette mobilité sur la chaussée indispensable pour
pouvoir s’éloigner des zones de risques : les ouvertures de portières
dans les rues avec place de parking, les parties de route pleines de
crasse, les trajectoires de freinages des voitures, les passages de
piétons, etc.
6 – L’équipement
Il s’agit d’un rappel, mais circuler avec un équipement adapté peut
vous permettre d’être confiant dans votre conduite et limiter les débats
en cas de chute ou de collision. De plus, j’ai déjà évoqué ce point ici
en évoquant les gants, un bon équipement évite de vous distraire pour
vous permettre de mieux vous concentrer sur votre pilotage.
7 – La maîtrise de ses angoisses
Il est probable que certains d’entre vous soient anxieux à l’idée de
se retrouver dans la capitale à devoir affronter un flux dense (et
parfois chaotique) de circulation. Avoir peur des autres, peur de
l’erreur, peur de la chute, sont de bons prétextes pour ne vous faire
penser à qu’à ça et brider votre concentration et vous faire partir à la
faute à cause d’une conduite trop crispée et d’un esprit ailleurs que
concentré sur la route.
8 – Reconnaître les zones à risques
A forte de pratiquer certains boulevards de la région parisienne, on
apprend rapidement à repérer les zones à risques dans lesquelles il faut
redoubler de méfiance. Des exemples ? Les changements de files sur les
voies régulièrement bouchées, les changements de voie de dernière
seconde à l’approche des sorties, les rues dans lesquelles le respect
des feux / stop /cédez-le-passage / priorités est régulièrement oublié.
9 – Le respect des limitations de vitesse
Là encore il s’agit d’une règle classique qui s’applique partout et
tout le temps. En ville tout va vite, il y a du monde donc
l’anticipation est beaucoup plus ardue qu’en rase campagne avec un champ
de vision dégagé et 3 vaches sur le bord de la route. Garder une
vitesse limitée et raisonnable est indispensable pour pouvoir éviter
tout risque d’accident.
10 – Et vous, quel serait votre conseil pour ne pas partir à la faute dans Paris et en villes ?
Je vous laisse le champ libre pour ce 10ème point, c’est à vous de jouer !
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