mardi 20 août 2013

Le travail sur écran en 50 questions



Le travail sur écran en 50 questions
Fiche pratique de sécurité par l'INRS
Comment aménager son poste de travail avec écran ? Comment éliminer les reflets sur l'écran ? Comment organiser son travail ? Autant de questions auxquelles il n'est pas toujours facile pour le non-spécialiste de répondre.
Ce guide pratique a sélectionné 50 questions parmi celles qui se posent le plus fréquemment aux opérateurs. Pour chacune d'elles, il donne une ou plusieurs solution(s) et établit un classement, quand c'est possible, de la qualité ergonomique des solutions proposées.
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Attention aux positions statiques

Maux de dos ou de cervicales, douleurs au poignet, fatigue visuelle, stress… Quand le poste et l’organisation du travail ne sont pas adaptés, travailler régulièrement sur ordinateur, sans changer de position, peut engendrer des troubles, au premier rang desquels les troubles musculosquelettiques.
Le travail sur écran peut contribuer à l’apparition de TMS, de fatigue visuelle, de stress. En revanche, son rôle ne semble pas établi dans l’apparition de problèmes cutanés et il ne nuit pas au déroulement d’une grossesse. Quant aux rayonnements émis par les écrans, ils sont inférieurs aux valeurs limites d’exposition admises.
Troubles musculosquelettiques
En France, on estime que 3 à 4 % des TMS reconnus comme maladies professionnelles sont attribuables au travail sur écran, qui impose une posture statique pendant de longues périodes. Ce phénomène engendre d’autant plus de troubles musculosquelettiques douloureux (tendinite, ténosynovite, syndrome canalaire) que la posture est peu ergonomique.
Les muscles et tendons touchés sont essentiellement ceux de la nuque, des épaules, de la région lombaire, des poignets et des mains. Le syndrome du canal carpien (SCC) est la pathologie la plus connue et la plus répandue : il s’agit d’une inflammation du nerf médian due à sa compression au niveau du poignet.

La posture favorite des TMS
Parmi les facteurs qui contribuent à l’apparition des TMS :
L’aménagement du poste. Les douleurs cervicales, par exemple, peuvent être dues à un écran mal placé par rapport aux yeux. L’écran est souvent trop haut lorsque le moniteur est posé sur l’unité centrale. Il est généralement trop bas lorsque l’opérateur utilise un micro-ordinateur portable. Des documents placés entre le clavier et l’écran sollicitent les épaules lors de la frappe.
La façon d’utiliser le clavier et la souris. Un appui continu du poignet pendant la frappe ou une souris éloignée de l’opérateur constituent, par exemple, des situations à risque de TMS des membres supérieurs.
Le stress ainsi qu’une perception négative de travail. Le tonus musculaire joue notamment un rôle : lorsque l’on est stressé, on est plus contracté que d’ordinaire et les muscles ne peuvent pas se relâcher complètement au repos.
Le contenu de la tâche. Les douleurs cervicales sont plus répandues chez les opérateurs effectuant des tâches monotones que chez ceux qui ont des tâches plus variées. Une intense concentration peut également provoquer une tension musculaire dans les poignets et les mains, source de TMS.
Le risque de TMS est réduit si le poste de travail est aménagé de façon ergonomique, en tenant compte des caractéristiques physiques de l’opérateur. Le choix du matériel (fauteuil, table, souris, clavier, porte-copie, repose-pieds) est aussi déterminant. Il faut, par ailleurs, alterner si possible les tâches sur écran avec d’autres tâches de bureau et multiplier les pauses courtes.
Fatigue visuelle
S’il n’a pas été démontré que le travail sur écran engendrait de pathologies visuelles, il peut être révélateur de défauts. Travailler devant un écran plusieurs heures d’affilée peut en outre entraîner une fatigue visuelle : yeux secs, picotements, éblouissements, myopie temporaire, maux de tête.
La fatigue visuelle sera d’autant plus marquée que le poste est peu ergonomique (reflets sur l’écran, éclairement inapproprié, écran mal placé, distance œil écran trop courte, mauvaise qualité de l’image, durée de travail excessive…). Tous ces symptômes disparaissent avec du repos.
Le syndrome de l’œil sec, caractérisé par un manque de larmes provoquant des sensations de brûlures ou d’irritation est parfois observé.
Facteurs à l’origine du syndrome de l’œil sec
  • Climatisation, qui assèche l’air ambiant
  • Présence de polluants dans l’air (poussière de papier…)
  • Écran placé trop haut par rapport aux yeux
  • Rareté du clignement des paupières
  • Stress
Le travail sur écran peut engendrer du stress, qui peut se traduire par des troubles émotionnels et psychosomatiques. C’est le cas en particulier après l’introduction de nouveaux matériels informatiques ou de nouveaux logiciels si la formation a été insuffisante. C’est le cas aussi quand le travail sur écran s’effectue sous pression de temps (temps courts, lenteurs du matériel informatique…).
Le contenu de la tâche joue là aussi un grand rôle. Ainsi, les opérateurs effectuant un travail répétitif comme la saisie de données, par exemple, sont généralement plus nombreux à présenter des troubles psychosomatiques que les opérateurs effectuant des tâches de dialogue (saisie et consultation de l’écran).
Exposition aux rayonnements émis par les écrans
Les niveaux des rayonnements émis par les écrans cathodiques sont inférieurs aux valeurs limites d’exposition. Les écrans plats à cristaux liquides permettent d’abaisser encore les niveaux des radiations. Le champ électrique étant plus étendu derrière l’écran que devant, il est néanmoins conseillé d’observer une distance d’au moins un mètre entre les opérateurs et les écrans voisins.
Cas particulier : les femmes enceintes
Les études épidémiologiques n’ont pas établi de relation entre le travail sur écran et le déroulement des grossesses des opératrices. Les femmes enceintes doivent simplement se souvenir qu’une posture assise prolongée n’est pas bénéfique, face à un écran ou non.

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