jeudi 24 juillet 2014

Candia inaugure un nouvel outil de production



http://lessor.fr  Xavier Alix Jeudi 12 06 2014

Propriété du géant Sodiaal, l’usine de La Talaudière traite et conditionne 100 millions de litres de lait par an. Le plus diversifié des sites Candia, situé en zone montagne, vient d’être équipé d’une nouvelle ligne de production.

Plongée dans ses coulisses à l’occasion de portes ouvertes au public le 14 juin.
Elle est flambant neuve. Une petite cérémonie devait même l’inaugurer officiellement ce vendredi 13 juin. Candia y attendait à cette occasion la préfète en personne. Il aura fallu 4 mois de travail pour faire basculer la production lait frais de deux lignes à une seule.
Plus moderne, plus productive, plus sécurisée, plus hygiénique, plus de traçabilité et pleinement opérationnelle depuis avril, la nouvelle installation est un gros plus pour l’usine de La Talaudière, propriété de Sodiaal. Le géant français du lait (5 Md € de CA ; 4,6 milliards de litres collectés par an chez 14 000 producteurs de 71 départements) a lâché un total de 4 M€ pour mettre en place ce nouvel outil. Véritable gage de pérennité pour le site ligérien et ses 128 CDI après la période de restructurations que vient de connaître la 5e coopérative laitière mondiale. « Notre chiffre d’affaires ? Difficile de vous répondre : nous achetons et vendons en interne, explique Gaëtan Moyroud, directeur de l’usine, mais c’est un site à forte valeur ajoutée et en croissance… »
Avec environ 100 millions de litres de lait passant chaque année derrière ses murs, malgré une emprise de 5 ha (il compte aussi, indépendamment de l’usine, une unité logistique Sodiaal), le site est loin d’être le plus grand de Candia. Celui de Vienne, tout proche, est d’une importance environ quatre fois supérieure. Mais La Talaudière a pour lui les spécificités de ses produits, d’être la seule usine Candia en zone montagne, comme 80 % de son lait en provenance de 1 127 producteurs des Monts du Forez, du Pilat, mais aussi de la Plaine du Forez, du Rhône et jusque de Haute-Loire. Un peu du Vercors aussi. Car « nous sommes la plateforme bio de la région sud-est », précise G. Moyroud. La Talaudière chez Candia incarne la diversification.
Export jusqu’en Océanie
Pas étonnant alors que sa R&D soit en grande partie installée ici avec 6 chercheurs permanents et que 59 références y soient produites : entier ou demi écrémé, briques ou bouteilles, bio ou non, UHT ou frais. Exporté en Allemagne quand il s’agit de lait infantile bio pour la marque Hipp ou dans les maternités de Moyen-Orient pour ces 70 ml en bouteille qui n’attendent plus que la tétine à visser. Océanie, Afrique du Sud… L’export se développe. « On connaît nos exigences en qualité et en sécurité alimentaire, alors on vient nous chercher de loin », commente G. Moyroud. Charlotte, blouse, chaussures et lavage de mains réguliers à la moindre irruption dans les ateliers : ça ne rigole pas avec la sécurité alimentaire.
Le laboratoire d’analyse ponctionne par exemple 0,3 % de la production de lait infantile pour le vérifier. Laboratoire qui sépare les deux ateliers de production se répartissant l’activité quasi moitié-moitié : UHT (ultra haute température), longue conservation passé par un traitement à plus de 140° et lait frais : passé, lui, de 68 à 75° et pasteurisé pour une conservation de 25 jours. On le retrouve dans les supermarchés hexagonaux à 70 % en marque Candia, le reste en marque distributeur. C’est dans l’atelier lait frais que les deux lignes d’embouteillages (1 ou 2 l) vieilles de 40 ans ont été remplacées par une seule capable de sortir 8 000 bouteilles d’1 l et 12 000 bouteilles de 2 l par heure. Ligne qui débute par la formation des bouteilles en soufflant le plastique compacté les composant. Gain logistique mais aussi de qualité, par exemple sur l’étanchéité des bouteilles désormais transparentes.
Une passerelle d’observation toute neuve domine l’ensemble. En partie liée à une détermination de davantage communiquer. Car s’il accueillait déjà des visites ponctuelles, c’est dans l’objectif de promouvoir la consommation mais aussi de « montrer qu’il n’y a rien à cacher » et que l’activité valorise et entretient le terroir que le site, plus d’une fois cible d’agriculteurs en colère sur les prix d’achat, effectuera le 14 juin sa première journée bien à elle ouverte au public (espérée pérenne) en écho à la Journée mondiale du lait.

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