samedi 23 août 2014

LYON : Post 01B Graffiti et tag à Lyon : sur les traces des « sales gones »

Graffiti et tag à Lyon : sur les traces des 
« sales gones »
http://www.rue89lyon.fr 15 09 2013
Par Lucas Dévé (diaporamas) et 
Igor Gauquelin (texte)

Personnages hauts en couleurs
Le graffiti, ou plutôt le «writing», est une forme de calligraphie/typographie sauvage. Le tag est un trait simple, qu’il soit écrit, coulé, ou même gravé (au marteau-piqueur si nécessaire). C’est la signature d’un vandale. Le graff sous toutes ses variantes, qu’il soit lisible ou déstructuré, c’est à l’inverse un lettrage contourné, voire rempli.
Ce mouvement artistique exponentiel et indomptable est parti de Philadelphie dans les années 1960. Puis il a explosé à New-York avant de faire une escale remarquée en Europe, dans les années 1980 (voir un extrait du documentaire Writers : 1983-2003, 20 ans de graffiti à Paris). Comme d’autres villes de France, Lyon a suivi.
Knar, « la cerise sur le ghetto »
Ici aussi, dans ce vaste univers en mouvement, plusieurs visions se côtoient. Pour un membre du 69ers crew par exemple, il n’y a qu’une définition :
«Le graff, c’est une inscription ou une écriture sur un support illégal. Et la base, c’est de marquer son nom pour se faire de la pub.»
D’autres sont moins catégoriques, et incluent les artistes privilégiant les personnages, le dessin et la couleur, à la lisière du street art. C’est le cas d’Aem, alias Knar, du DKR crew. Il n’écrit plus ; il peint des piafs colorés partout dans Lyon, s’exporte à Paris et Londres… Une véritable «cerise sur le ghetto», dixit l’un des tagueurs les plus forcenés de toute l’histoire lyonnaise.
Ce qui relie encore Knar au mouvement graffiti, c’est la rue et ses supports illégaux. Nous l’avons rencontré pour en parler (ce qui n’est pas si facile). Knar :
«Je peins depuis 1989. J’avais 14 ans quand j’ai commencé. Le graff ou le street art, même si tu le vends, pour moi le plaisir ultime est ailleurs. J’aime prendre ma personne, des outils, de la peinture et aller poser une œuvre sur l’autoroute. Ça, ça me fait vibrer.»
Knar n’est bien sûr pas le seul animal du bestiaire lyonnais. Voici un tour d’horizon des personnages récurrents de la ville:


(Cliquez sur l’image pour accéder au diaporama)


NB : cet article n’a pas vocation à inciter au vandalisme. Le graffiti reste, aux yeux de la loi, une destruction, une dégradation ou une détérioration du bien d’autrui, sévèrement réprimée (voir les articles du code pénal cités plus haut). Aujourd’hui, il n’existe pas de livre d’archives concernant le graffiti à Lyon. Mais aux dernières nouvelles, un tel projet doit arriver prochainement pour les années 1990 et 2000. Quant au pseudo «World Tour 82», il prépare actuellement un « site web d’archives sur Lyon, de Robbie Rob à Solie, concentré sur le tag, avec un archivage rue par rue de la ville ».



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