Graffiti et tag à Lyon : sur les traces des
Igor Gauquelin (texte)
Si ça déborde, « c’est quand même pas mal ! »En 2011, un jeune graffeur est décédé brutalement. Son nom : Karim Dib,
alias Zaïro. Sa disparition, comme d’autres, a ressoudé beaucoup de
monde. Ils sont nombreux à lui rendre hommage en posant son «blaze» sur
les murs. Plusieurs chansons lui sont dédiées (voir ici et là). Quelques graffiti de lui trônent encore dans la ville. En principe, ils ne sont pas repassés.
«Sa disparition nous a tous marqués, explique un membre des NB. Ca nous a fait du mal et ça nous a fait réfléchir. On se kiffe, tu sais ? On a fait les même trucs aux mêmes âges.»
A croire nos interlocuteurs, il existe une ambiance à Lyon, qui fonctionne en vases clos. Ça vaut pour les graffeurs. Y a-t-il pour autant un style proprement lyonnais ?
Ombre sur la ville
Pour notre NB, la marque locale, «c’est la balafre, le tag cicatrice, hérité d’une culture racailleuse. Si ça déborde sur la belle porte d’à côté, c’est quand même pas mal !»
En fait, quelques Lyonnais ont développé leur propre répertoire, à une époque où Internet était pauvre, et où les magazines étaient rares. Qui a pu échapper aux fresques folles du crew OSP, pleines de boyaux colorés et de personnages faussement joyeux ?
Qui a connu Ombre, véritable légende urbaine ? Il a «retourné» Lyon et sa région pendant de longues années, armé de ses phrases en couleur, de ses tags à la dynamique inimitable, de son logo précurseur, de ses post-it et autres brûlures.
«Ombre, c’est LA figure du tag lyonnais. Quand je suis arrivé à Lyon, j’en voyais partout», se souvient Hose, l’un des tout premiers graffeurs de Chambéry.
«S’il était allé à Paris, il serait en galerie, considère Flo, gestionnaire du 81 Store, l’une des boutiques spécialisées de Lyon avec Allcity. Il a eu un parcours intensif dans la rue, avec un style original et plein d’humour. Sur une pièce des TWA de l’époque, tu sentais l’influence new-yorkaise. Mais lui, son style, c’était le style Ombre.»
(Cliquez sur l’image pour accéder au diaporama)
NB : cet article n’a pas vocation à inciter au vandalisme. Le graffiti reste, aux yeux de la loi, une destruction, une dégradation ou une détérioration du bien d’autrui, sévèrement réprimée (voir les articles du code pénal cités plus haut). Aujourd’hui, il n’existe pas de livre d’archives concernant le graffiti à Lyon. Mais aux dernières nouvelles, un tel projet doit arriver prochainement pour les années 1990 et 2000. Quant au pseudo «World Tour 82», il prépare actuellement un « site web d’archives sur Lyon, de Robbie Rob à Solie, concentré sur le tag, avec un archivage rue par rue de la ville ».
«Sa disparition nous a tous marqués, explique un membre des NB. Ca nous a fait du mal et ça nous a fait réfléchir. On se kiffe, tu sais ? On a fait les même trucs aux mêmes âges.»
A croire nos interlocuteurs, il existe une ambiance à Lyon, qui fonctionne en vases clos. Ça vaut pour les graffeurs. Y a-t-il pour autant un style proprement lyonnais ?
Ombre sur la ville
Pour notre NB, la marque locale, «c’est la balafre, le tag cicatrice, hérité d’une culture racailleuse. Si ça déborde sur la belle porte d’à côté, c’est quand même pas mal !»
En fait, quelques Lyonnais ont développé leur propre répertoire, à une époque où Internet était pauvre, et où les magazines étaient rares. Qui a pu échapper aux fresques folles du crew OSP, pleines de boyaux colorés et de personnages faussement joyeux ?
Qui a connu Ombre, véritable légende urbaine ? Il a «retourné» Lyon et sa région pendant de longues années, armé de ses phrases en couleur, de ses tags à la dynamique inimitable, de son logo précurseur, de ses post-it et autres brûlures.
«Ombre, c’est LA figure du tag lyonnais. Quand je suis arrivé à Lyon, j’en voyais partout», se souvient Hose, l’un des tout premiers graffeurs de Chambéry.
«S’il était allé à Paris, il serait en galerie, considère Flo, gestionnaire du 81 Store, l’une des boutiques spécialisées de Lyon avec Allcity. Il a eu un parcours intensif dans la rue, avec un style original et plein d’humour. Sur une pièce des TWA de l’époque, tu sentais l’influence new-yorkaise. Mais lui, son style, c’était le style Ombre.»
(Cliquez sur l’image pour accéder au diaporama)
NB : cet article n’a pas vocation à inciter au vandalisme. Le graffiti reste, aux yeux de la loi, une destruction, une dégradation ou une détérioration du bien d’autrui, sévèrement réprimée (voir les articles du code pénal cités plus haut). Aujourd’hui, il n’existe pas de livre d’archives concernant le graffiti à Lyon. Mais aux dernières nouvelles, un tel projet doit arriver prochainement pour les années 1990 et 2000. Quant au pseudo «World Tour 82», il prépare actuellement un « site web d’archives sur Lyon, de Robbie Rob à Solie, concentré sur le tag, avec un archivage rue par rue de la ville ».
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