Le géant américain a racheté Nest, une start-up qui fabrique thermostats et détecteurs de fumée intelligents. Objectif : révolutionner notre quotidien avec des appareils connectés.
A quoi pourrait ressembler la maison connectée de Google ?<
Le géant américain a racheté Nest, une start-up qui fabrique
thermostats et détecteurs de fumée intelligents. Objectif :
révolutionner notre quotidien avec des appareils connectés.
Après avoir conquis notre vie virtuelle, Google se lance sur le prometteur marché des maisons connectées. Son premier pas : le rachat de Nest pour 3,2 milliards de dollars (2,3
milliards d'euros). A ce prix, le géant d'internet n'acquiert pas
uniquement le thermostat et l'alarme incendie intelligents développés
par la start-up américaine. Il met aussi la main sur une équipe composée
de 300 ingénieurs et designers expérimentés.
En 2012, 15 milliards d'objets étaient connectés à internet, selon une étude (PDF) de l'institut spécialisé Idate. Un chiffre qui pourrait, selon cette enquête, grimper à 80 milliards en 2020. Francetv info a
cherché à comprendre ce qu'allaient changer ces maisons connectées dans
notre quotidien. Une innovation que certains qualifient déjà de "web
3.0".
Une consommation énergétique optimisée
Le
principe des thermostats de Qivivo, de Nest, ou de leurs concurrents,
est simple : l'appareil enregistre en permanence les usages des
utilisateurs, mais prend aussi en compte les caractéristiques du
bâtiment dans lequel il se trouve, ainsi que la météo. Le thermostat
règle ainsi tout seul la température des pièces par anticipation. Grâce à
l'application, l'utilisateur peut même contrôler la température à
distance. Le but : réduire notre consommation, et donc notre facture de
chauffage.
"Avant, l'énergie était bon marché et disponible. Aujourd'hui, elle est de plus en plus chère, explique Geoffray Sylvain, éditeur du site Connected-Objects.fr, dédié à l'actualité des objets connectés. Il s'agit d'un domaine où les enjeux sont importants."
Adrien
Suire, PDG de la start-up française Qivivo, qui commercialise des
thermostats intelligents, espère bien que le produit se démocratisera
dans les deux ou trois prochaines années. "Une fois qu’on aura proposé les services qui intéressent l’ensemble des foyers, cela peut arriver très vite", assure-t-il.
Une sécurité accrue
La
start-up Nest commercialise également un détecteur de fumée
intelligent, le Protect. Pour éviter les sonneries intempestives et les
fausses alertes, l'appareil émet un premier avertissement, d'une voix
humaine, qui peut être facilement éteint. Toutes les informations sont
également envoyées sur le smartphone de l'occupant des lieux (pièce où
la fumée a été détectée, les bons gestes en cas de danger...). Le
Protect permet aussi de détecter le monoxyde de carbone, ce gaz inodore
qui peut être mortel.
"Sur le même principe, on peut installer des capteurs pour détecter s'il y a une inondation, une fuite de gaz, etc., énumère Adrien Suire. On peut mesurer de nombreuses données. Les objets connectés ouvrent un très large champ des possibles."
Autre
exemple, les serrures connectées, qui s'ouvrent avec le mot de passe de
notre smartphone. L'appareil détecte l'arrivée dans un rayon de dix
mètres de l'habitant grâce au système de localisation de son téléphone,
et la porte se déverrouille, sans même avoir à taper de code.
Un confort amélioré
Allumer
la lumière, la bouilloire avec son smartphone ou depuis son téléviseur,
cuisiner sans risque de rater sa recette à l'aide d'un autocuiseur
connecté, passer l'aspirateur, ou démarrer son lave-linge à distance...
Tout appareil de notre intérieur peut se décliner en objet intelligent
dans le but d'améliorer notre confort ou de nous faire gagner du temps.
Le
réfrigérateur connecté, par exemple, envoie un texto pour indiquer à
ses propriétaires ce qu'il manque. Il peut également être doté
d'applications permettant de choisir une recette selon les ingrédients à
disposition dans ses rayons, ou selon un régime particulier. Dans un
futur proche, certains pourront même directement commander les aliments.
"Toute la maison va y passer, petit à petit, avance Geoffray Sylvain. Pour ce type de produit, cela prendra une vingtaine d'années, le temps que les gens s'habituent à cette nouvelle technologie".
Utilisés
au quotidien, les objets connectés pourraient représenter une source
encore inexploitée de données sur les habitudes des foyers. Une
perspective qui inquiète les défenseurs de la vie privée après le rachat
de Nest par Google, rappelle 01net, alors que l'entreprise vient tout juste d'être condamnée par la Cnil pour ses règles de confidentialité non conformes.
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