« Les troubles liés au stress représentent un tiers des absences pour maladie. »
Dans notre pays, près de deux travailleurs sur trois
sont sujets au stress à cause de leur travail. Cela ressort d’une
enquête de Securex. Selon le prestataire de services RH, le stress est
en croissance. Le prix à payer monte.
Comparé à 2010, 18% de travailleurs en plus souffrent à présent de
stress, prétend Securex sur base d’une enquête précédente. Les
conséquences ne se font pas attendre. Les troubles physiques et
psychiques liés au stress sont responsables pour un tiers des absences
pour cause de maladie. Selon Securex, ils coûtent à l’employeur au moins
3.750 euros par an par travailleur, si l’on reprend les soucis connexes
comme migraines et insomnies.
Le stress et les troubles connexes conduisent principalement à des
absences de longue durée, c’est ce qui apparaît de l’enquête de Securex.
Les travailleurs qui ne sont pas ou peu sous tensions comptabilisent en
moyenne 6 jours d’absences par an. Leurs collègues plus stressés
restent à la maison vingt jours. Sur cette base, Securex estime que le
surcoût du stress s’élève pour l’employeur au minimum à 3.750 euros par
an par travailleur.
Travailler moins longtemps
En plus, près d’un tiers des travailleurs trop stressés (31%)
souhaitent quitter leur organisation à court ou long terme. C’est un peu
plus que les 20 % observés chez les travailleurs moins sensibles à la
pression.
Même au niveau social, le stress joue un rôle important. Les
travailleurs qui se sentent moins sous pression, ont envie de travailler
plus longtemps. En moyenne, ils consentent à rester actifs jusqu’à 61
ans, tandis que leurs collègues stressés sont en moyenne prêts à
travailler jusqu’à leurs 58 ans seulement. Cette différence de trois ans
est significative. En cette période de grisonnement accru, s’attaquer
aux facteurs de stress peut donc aider à garder les travailleurs plus
longtemps actifs, conseille Securex.
Décider soi-même
Heidi Verlinden, HR Research Expert chez Securex, recommande aux
employeurs d’offrir une certaine variété dans les tâches et de laisser
leurs collaborateurs décider comment mener leur mission à bien. «
Veillez à donner le support suffisant et parlez à temps du résultat à
atteindre. Même en cas de changement dans l’organisation, l’information,
le dialogue et le support sont importants. Les travailleurs qui peuvent
se retrouver dans les objectifs et la manière de travailler d’une
organisation, souffriront moins de la pression. »
5 constats sur le stress au travail
Le stress, il y en a presque partout, c’est ce qui ressort d’une enquête de Securex. Quels en sont les résultats ?
- Près de deux travailleurs sur trois (64%) dans notre pays souffrent de stress au travail.
- Près de 27% de l’ensemble des travailleurs souffrent de problèmes physiques ou psychiques, qui ont pour conséquence une réduction des prestations.
- Les troubles les plus fréquents que l’on relève ; migraines, palpitations, insomnies, perte de concentration, irritation, découragement ...
- Les niveaux d’éducation inférieurs sont plus sujets au stress (31%) que les hauts diplômés (24%). Les cadres souffrent nettement moins de stress (17%).
- Parmi les travailleurs qui ont moins d’un an d’ancienneté auprès de leur employeur ,18% souffrent du stress. Chez les travailleurs qui comptabilisent un à dix ans d’ancienneté, ce chiffre atteint les 25%. Et chez ceux qui ont plus de 11 ans d’ancienneté, il s’élève même à 31%.
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