jeudi 27 juin 2013

Lyon. Les quartiers d'affaires que la France nous envie




La tribune de LYON Vincent Lonchampt | 08/03/2013
LYON PART-DIEU, ATOUT INCONTESTABLE DU TERRITOIRE
Véritable quartier d’affaires – le premier après Paris La Défense –, Lyon Part- Dieu est indéniablement le lieu le plus prisé à Lyon par les entreprises cherchant à y installer leurs bureaux. “50% des demandes d’installations que l’on a concernent Lyon Part-Dieu ”, note Maryse Cadegros. Sur le million de mètres carrés que compte Lyon Part-Dieu, on recense 45 000 salariés travaillant pour plus de 2 200 entreprises. Parmi celles-ci, de nombreux sièges sociaux d’entreprises cotées – Ernst & Young, Manpower, Adamas –, de groupes internationaux – April Group, Bluestar Silicones – et de banques – Société générale, Caisse d’épargne, Banque populaire. Si on note actuellement une pénurie d’offres immédiates, les prochaines livraisons d’immeubles devraient changer la donne : près de 45 000 mètres carrés devraient être disponibles en 2013, dont 25000 dans le neuf. A la tête de ce projet métropolitain visionnaire de grande envergure, la mission Lyon Part-Dieu aidée de l’équipe d’architectes urbanistes de l’AUC, déjà à l’origine de la Tour Oxygène. Au menu : CE-Better Environnement, un immeuble de 11 500m2 développé par la Sham, livré en mai ; Velum et ses 15000m2 prévu pour le milieu de l’année, et qui accueillera la direction régionale d’EDF ; Equinox et ses 11 000 m2 prévu pour novembre ; Green Part-Dieu, un immeuble BBC de 11 500m2 qui accueillera notamment l’ARS dès la fin de l’année. D’ici à 2018, le secteur devrait proposer plus d’1,5 million de mètres carrés de bureaux. Sept projets sont ainsi programmés, dont un cluster hôtelier comptant 95000m2 de bureaux accolé à la gare (2018), la fameuse Tour Incity de 200 mètres de haut  et l’immeuble de 10000m2 Panoramic 2.

Nombre de m2 utiles : 1 041 221
Prix au m2 :
> Loyers prime : 285 euros
> Loyer moyen dans le neuf : 227 euros
> Loyer moyen dans l’ancien : 179 euros

LYON GERLAND PREND DU GALON
Gerland est aujourd’hui le deuxième pôle tertiaire le plus prisé par les entreprises. Situé à deux pas du périphérique et des axes autoroutiers, le secteur attire chaque année plus de PME innovantes notamment en raison du prix de ses loyers prime (205 euros contre 285 pour Part-Dieu). Aujourd’hui, ce quartier complémentaire de Lyon Part-Dieu continue à s’étendre et à séduire nombre d’investisseurs essentiellement dans le domaine de la recherche et de la santé. Au programme de ces prochaines années : l’expansion du Biopôle de Gerland – qui regroupe déjà Merial, Sanofi, Genoway ou encore Imaxio – qui proposera 30000m2 d’immobilier neuf (2017) ; la livraison de la nouvelle plateforme d’AcCInov qui accueillera start-up et PME en septembre 2013 ; la livraison du bâtiment BBC Le Seven, avenue Tony-Garnier et Le Runik (2015).

Nombre de m2 utiles : 602 433
Prix au m2 :
> Loyers prime : 205 euros
> Loyer moyen dans le neuf : 186 euros
> Loyer moyen dans l’ancien : 143 euros

CARRÉ DE SOIE, LE BON COMPROMIS
Un peu excentré de Lyon, mais bien desservi par les transports en commun, le secteur Carré de soie séduit de plus en plus les entreprises à la recherche de bureaux neufs clés en main à prix attractifs. “Les bureaux proposés sont d’un très bon rapport qualité prix (175 euros le mètre carré dans du neuf, contre 227 à La Part-Dieu)”, précise Valérie Melon, chargée de la commercialisation chez Brice Robert Arthur Loyd. Le siège régional Centre Est de Veolia environnement, qui réunira 600 personnes, doit être livré dans un an, et d’autres implantations devraient bientôt avoir lieu, comme celle de Technip (2013) ou encore Alstom Transport (2015). En 2030, le Carré de Soie envisage de devenir l’un des pôles tertiaires majeurs de l’agglomération en proposant 500 000 m2 de bureaux développés sur le secteur TASE et Villeurbanne La Soie.

Nombre de m2 utiles : 196 133
Prix au m2 :
> Loyers prime : 175 euros
> Loyer moyen dans le neuf : 175 euros
> Loyer moyen dans l’ancien : 133 euros

CONFLUENCE, L’AUTRE CENTRE-VILLE
Si Confluence, premier quartier durable français, reste l’un des pôles privilégiés par les entreprises, son bilan reste mitigé. Malgré la proximité du périphérique, de la gare routière, du métro et du tramway, les embouteillages sont plus que fréquents. “Si ce secteur reste une alternative à la Part-Dieu, on commence cependant à avoir des retours négatifs à cause de cet étranglement et des travaux qui n’en finissent pas ”, explique Maryse Cadegros de Brice Robert Arthur Loyd. Aujourd’hui, Confluence, l’un des plus grands projets urbains d’extension de centre-ville en Europe, poursuit cependant sa progression et entre dans sa deuxième phase. D’ici à 2025, le secteur devrait compter 600000m2 de bureaux, contre 125000m2 aujourd’hui.

Nombre de m2 utiles : 185 407
Prix au m2 :
> Loyers prime : 255 euros
> Loyer moyen dans le neuf : 248 euros
> Loyer moyen dans l’ancien : 174 euros


CITE INTERNATIONALE : UNE NOUVELLE VIE DANS L'OMBRE DE LA CONFLUENCE

Avec l’émergence de la Confluence, la Cité internationale n’est plus le centre d’affaires “à la mode” de l’agglomération. Mais, si plusieurs groupes importants ont déjà déménagé, le quartier garde son pouvoir d’attraction.

L'exode des grosses entreprises de la Cité internationale se poursuit. Après le groupe d’événementiel GL Events et le chimiste BASF, la direction régionale de Veolia Eau doit, à son tour, quitter le centre d’affaires en tout début d’année prochaine. Ancien quartier phare de l’immobilier de bureaux haut de gamme de l’agglomération, la Cité internationale et ses façades en briques orangé s’est fait voler la vedette par la Confluence et ses folies architecturales.

MÉCANISME NORMAL
C’est là que GL Events est en train de faire construire son nouveau siège, à deux pas du “cube orange” du promoteur immobilier Cardinal qui a, lui aussi, laissé les abords du parc de la Tête-d’Or pour la pointe du second arrondissement. Déjà démodée et en perte d’attractivité, la Cité internationale? “C’est un mécanisme normal, les collectivités font toujours venir des sièges d’entreprises dans les nouvelles opérations pour amorcer la pompe. C’était le cas avant pour la Cité internationale, et désormais pour la Confluence”, analyse Brice Robert, le directeur du cabinet conseil en immobilier d’entreprise à son nom. “Il y a toujours de belles sociétés entre Nokia, Total ou LVL Medical. Et l’on ne peut pas dire qu’il y ait des transferts de sociétés de la Cité internationale vers la Confluence, corrige Nicolas Sibille du groupe de gestion immobilière Artena. Pour GL Events, Cardinal ou même Véolia Eau qui va s’installer au Carré de Soie, il s’agit de choix stratégiques puisque tous ces groupes ont fait construire un nouveau siège social.” Au-delà des apparences, la Cité imaginée par l’urbaniste Renzo Piano et construite au mitan des années quatrevingt- dix, arriverait au contraire dans une “phase de maturité” selon les observateurs du marché immobilier lyonnais. Les bureaux disponibles sont une denrée rare, et les entreprises seraient toujours attirées par le quartier. Preuve par l’exemple avec l’assureur Matmut qui a racheté l’an dernier l’ensemble des locaux de GL Events. Et les 3000 m2 laissés vacants en fin d’année dernière par BASF feraient déjà l’objet de “touches sérieuses” de la part de possibles nouveaux occupants.

TARIFS LIGHT
Dans ce contexte, le départ des 230 salariés de Veolia Eau qui occupent 4200 m2 n’est pas redouté. Il va, au contraire, créer du stock de bureaux sur le marché pour des sociétés qui souhaitent s’implanter. “La Cité internationale est clairement identifiée par les investisseurs. Il a aussi une demande pour des acquisitions de locaux, mais il n’y a rien à vendre”, poursuit Nicolas Sibille. Avec des loyers de l’ordre de 220- 240 euros par mètre carré, le très calme centre d’affaires intéresse notamment les PME grâce à des tarifs light comparés à la Part-Dieu ou la Confluence, tout en étant proche du coeur de ville. Autre atout majeur: l’offre de restauration et surtout les parkings souterrains qui font sérieusement défaut à la Confluence. “La Cité internationale vit bien. Au début, les salariés ne voulaient pas venir dans ce quartier, le taxant de no man’s land de luxe. Aujourd’hui, ils ne veulent plus en partir”, rapporte Nicolas Sibille d’Artena.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...