jeudi 31 juillet 2014

Tereos quintuple sa production d’amidon

Tereos Brésil
 http://www.usinenouvelle.com Par  - Publié le

Le groupe coopératif français Tereos accélère dans la production de produits amylacés au Brésil. Il vient d‘inaugurer une seconde amidonnerie dans l’état de São Paulo, lui permettant d’atteindre une capacité de 125 000 tonnes par an. 
L’ancien président de la république Luiz Inácio Lula da Silva, le gouverneur de la région de Palmital, le consul de France, le maire, le vicaire du secteur : pour inaugurer le 23 juillet sa seconde amidonnerie au Brésil, Tereos a attiré de grands pontes politiques et religieux, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre.
Une preuve de l’importance du secteur agricole dans l’économie du Brésil mais aussi de celle acquise par le groupe français dans le domaine. Présent dans le pays depuis 2000, Tereos est devenu le troisième acteur du secteur sucrier au Brésil, derrière Raizen et Louis Dreyfus, avec six usines dans l’état de São Paulo, 10 000 salariés et sa marque phare Guarani.
Des rendements plus élevés avec le maïs
En parallèle, il a développé depuis 2011 une activité dans la production d’amidon et de dérivés du glucose à partir de céréales. Après une première usine à Palmital, dans l’état de São Paulo, transformant 150 000 tonnes de manioc par an, il vient d’inaugurer une seconde unité à quelques centaines de mètres.
Opérationnelle depuis le mois de mai, elle transforme 150 000 tonnes de maïs par an. Un véritable coup d’accélérateur pour le groupe dans l’amidonnerie. La production de produits finis est quintuplée, à 125 000 tonnes, dont la moitié à destination de l’agroalimentaire (confiserie, brasserie, boulangerie et pâtisserie industrielle) et l’autre pour l’industrie papetière.
"Le maïs offre un rendement en amidon trois fois supérieur au manioc et des spécificités techniques différentes", a expliqué Philippe Roux, le directeur du site, justifiant l’utilisation de cette matière première, très répandue au Brésil.
Une nouvelle technologie de purification
50 millions d’euros ont été investis dans la construction de cette nouvelle usine qui s’étend sur 1,2 hectare. "Une seconde tranche équivalente devrait être déboursée d’ici quatre à cinq ans, en fonction de l’activité commerciale", a promis Alexis Duval, le président du directoire du groupe coopératif, qui est connu en France pour sa marque de sucre Beghin Say.
Pour sa nouvelle unité, Tereos a choisi une nouvelle technologie de purification du glucose, issu de l’amidon, qu’il qualifie "d’unique".
"Nous utilisons dans le process une résine absorbante qui permet d’éliminer les impuretés et d’obtenir des sirops de glucose davantage transparents et très purs. C’est une première pour nous", a détaillé Philippe Roux.
Un centre de R&D sur place en 2015
Le groupe propose pour l’instant une cinquantaine de références de sirops et autres poudres amylacées à ses clients, issus de son centre de recherche et développement sur les céréales, basé à Marckolsheim (Alsace). Mais l’objectif est bien de développer davantage le nombre de produits pour répondre spécifiquement aux attentes locales.
"Nous souhaitons développer un centre de recherche et développement sur place sur les produits amylacés d’ici à 2015", a annoncé Alexis Duval lors de l’inauguration du nouveau site industriel de Palmital.
Tereos, cinquième groupe sucrier mondial, s’est diversifié dans le secteur de l’amidonnerie dans les années 1990, avec une première unité à Marckolsheim (Alsace). Depuis, à coups d’acquisitions, notamment de cinq sites du britannique Tate & Lyle en 2007, l’activité s’est hissée à 25 % des 4,697 milliards d’euros du chiffre d’affaires 2013-2014 du groupe. Mais pas question pour Tereos de privilégier uniquement un développement sur la transformation de céréales, alors qu’il doit ouvrir une amidonnerie en Chine à la fin de l’année.
"Le développement des activités céréalières se fait en complément des activités sucrières historiques du groupe", a insisté Alexis Duval. Le groupe entend bien saisir les opportunités qui pourraient se présenter. En particulier au Brésil, dans un secteur de la canne à sucre qui continue à se concentrer.

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