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http://bollonjeanmarc.blogspot.fr/2013/09/schneider-post-02
INTERVIEW - Le PDG du groupe français, Jean-Pascal Tricoire, explique la logique d’une OPA à près de 4 milliards d’euros.
Aucun
concurrent n’est venu se mettre en travers du chemin de Schneider
depuis qu’il a annoncé, mi-juillet son intention de racheter le
britannique Invensys. Une offre, amicale, officialisée mercredi.
Schneider valorise Invensys 3,9 milliards d’euros, dont 2,9 milliards
payés en cash et 1 milliard en actions nouvelles. Explication.
LE FIGARO. - Que vous apporte l’acquisition d’Invensys?
Jean-Pascal TRICOIRE. - Cette opération renforce très significativement la capacité de Schneider Electric à apporter des réponses à ses clients industriels. Ce qui, dans nos métiers, est absolument clé: l’industrie représente 35 % de la consommation mondiale d’énergie, et les grands acteurs sont en recherche permanente d’efficacité dans leurs processus de production, la sécurité de ces processus, et leur consommation d’énergie. Face à ces besoins, Schneider propose déjà des solutions intégrées, qui mêlent à la fois les technologies de distribution d’électricité et d’automation. Invensys fait sensiblement le même métier, mais exclusivement centré sur l’automation et plutôt sur d’autres branches de l’industrie, avec une spécialité forte dans les secteurs de la production de pétrole et de gaz, de la production électrique, de l’agroalimentaire et de la pharmacie. La combinaison de nos deux groupes est donc optimale et couvre l’ensemble du marché.
Ce qui justifie que vous réalisiez une acquisition importante quand vous aviez plutôt indiqué marquer une pause dans la croissance externe?
C’est en 2011, après le rachat de Telvent en particulier, que nous avions décidé d’une pause afin d’intégrer les acquisitions passées. La bonne performance opérationnelle en 2012 est preuve de cette intégration réussie. Début 2013, nous avons décidé de rouvrir cette possibilité. Nous pensions plutôt à des opérations de 1 à 2 milliards, mais l’instant était propice pour acquérir Invensys.
Pourquoi maintenant?
Invensys et Schneider Electric sont «voisins» depuis longtemps. Nous leur avions déjà racheté certaines activités il y a huit ans. Mais jusqu’à récemment, Invensys était un groupe bicéphale, présent dans les métiers du rail et de l’automation. Le rail qui n’est pas notre métier a été vendu à Siemens en début d’année, ce qui au passage a aussi résorbé le déficit du fonds de pension d’Invensys. Dès lors, cette opération que nous regardions depuis longtemps est devenue très opportune.
Quels bénéfices en attendez-vous?
Les synergies sont nombreuses. La fusion doit à la fois provoquer une réelle accélération de nos ventes en direction des clients électro-intensifs et permettre des économies de coûts évaluées à 140 millions d’euros au bout de trois ans.
Avec des conséquences sur l’emploi?
Cette opération est avant tout une histoire de croissance. Il n’y a quasiment pas de chevauchement entre nos deux entreprises. Et, cette acquisition étant amicale, comme toujours dans l’histoire récente de Schneider, nous avons travaillé ensemble à l’évaluation des synergies à venir.
Vos résultats semestriels sont en baisse de 5 % pour un chiffre d’affaires stable. La croissance de Schneider a atteint un palier?
Au contraire! Nos résultats opérationnels sont bons et attestent d’un solide retour à la croissance au deuxième trimestre. Hormis l’Europe, très décalée du reste du monde à -6 %, nos ventes ont rebondi de 6,5 %. Pour la première fois, l’Asie est devenue notre première géographie. Cela se traduit par une hausse de 0,2 point de notre marge brute et une solide génération de cash. Le résultat net est impacté par des effets de change négatifs liés à la hausse de l’euro par rapport à la plupart des devises et à une hausse du taux d’imposition provenant des nouvelles mesures prises en France.
L’Europe est-elle tout de même en voie de sortir de la crise? Et qu’en est-il de la France?
Nous commençons à percevoir quelques signes avant-coureurs d’une stabilisation de la situation économique en Europe. Il semble donc qu’on serait en train d’atteindre un plateau bas. Le cas français est un peu à part: dans nos métiers - dont le dynamisme dépend de celui de la construction, de l’énergie et de l’investissement industriel - l’activité en France reste plutôt en dessous de la moyenne européenne.
Actualités Schneider Electric
Par http://www.boursier.com
LE FIGARO. - Que vous apporte l’acquisition d’Invensys?
Jean-Pascal TRICOIRE. - Cette opération renforce très significativement la capacité de Schneider Electric à apporter des réponses à ses clients industriels. Ce qui, dans nos métiers, est absolument clé: l’industrie représente 35 % de la consommation mondiale d’énergie, et les grands acteurs sont en recherche permanente d’efficacité dans leurs processus de production, la sécurité de ces processus, et leur consommation d’énergie. Face à ces besoins, Schneider propose déjà des solutions intégrées, qui mêlent à la fois les technologies de distribution d’électricité et d’automation. Invensys fait sensiblement le même métier, mais exclusivement centré sur l’automation et plutôt sur d’autres branches de l’industrie, avec une spécialité forte dans les secteurs de la production de pétrole et de gaz, de la production électrique, de l’agroalimentaire et de la pharmacie. La combinaison de nos deux groupes est donc optimale et couvre l’ensemble du marché.
Ce qui justifie que vous réalisiez une acquisition importante quand vous aviez plutôt indiqué marquer une pause dans la croissance externe?
C’est en 2011, après le rachat de Telvent en particulier, que nous avions décidé d’une pause afin d’intégrer les acquisitions passées. La bonne performance opérationnelle en 2012 est preuve de cette intégration réussie. Début 2013, nous avons décidé de rouvrir cette possibilité. Nous pensions plutôt à des opérations de 1 à 2 milliards, mais l’instant était propice pour acquérir Invensys.
Pourquoi maintenant?
Invensys et Schneider Electric sont «voisins» depuis longtemps. Nous leur avions déjà racheté certaines activités il y a huit ans. Mais jusqu’à récemment, Invensys était un groupe bicéphale, présent dans les métiers du rail et de l’automation. Le rail qui n’est pas notre métier a été vendu à Siemens en début d’année, ce qui au passage a aussi résorbé le déficit du fonds de pension d’Invensys. Dès lors, cette opération que nous regardions depuis longtemps est devenue très opportune.
Quels bénéfices en attendez-vous?
Les synergies sont nombreuses. La fusion doit à la fois provoquer une réelle accélération de nos ventes en direction des clients électro-intensifs et permettre des économies de coûts évaluées à 140 millions d’euros au bout de trois ans.
Avec des conséquences sur l’emploi?
Cette opération est avant tout une histoire de croissance. Il n’y a quasiment pas de chevauchement entre nos deux entreprises. Et, cette acquisition étant amicale, comme toujours dans l’histoire récente de Schneider, nous avons travaillé ensemble à l’évaluation des synergies à venir.
Vos résultats semestriels sont en baisse de 5 % pour un chiffre d’affaires stable. La croissance de Schneider a atteint un palier?
Au contraire! Nos résultats opérationnels sont bons et attestent d’un solide retour à la croissance au deuxième trimestre. Hormis l’Europe, très décalée du reste du monde à -6 %, nos ventes ont rebondi de 6,5 %. Pour la première fois, l’Asie est devenue notre première géographie. Cela se traduit par une hausse de 0,2 point de notre marge brute et une solide génération de cash. Le résultat net est impacté par des effets de change négatifs liés à la hausse de l’euro par rapport à la plupart des devises et à une hausse du taux d’imposition provenant des nouvelles mesures prises en France.
L’Europe est-elle tout de même en voie de sortir de la crise? Et qu’en est-il de la France?
Nous commençons à percevoir quelques signes avant-coureurs d’une stabilisation de la situation économique en Europe. Il semble donc qu’on serait en train d’atteindre un plateau bas. Le cas français est un peu à part: dans nos métiers - dont le dynamisme dépend de celui de la construction, de l’énergie et de l’investissement industriel - l’activité en France reste plutôt en dessous de la moyenne européenne.
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