Schneider s'offre Invensys
sa plus grosse acquisition depuis 2007
http://lexpansion.lexpress.fr le 31/07/2013
Voir aussi :
http://bollonjeanmarc.blogspot.fr/2013/09/schneider-post-01
Le géant français de matériel électrique va lancer une OPA amicale de 3,9 milliards d'euros sur le groupe d'ingénierie britannique Invensys. Une acquisition qui lui permet de se renforcer dans les services et les logiciels.
C'est la plus grosse acquisition pour Schneider Electric. Le géant français du matériel électrique a lancé une offre d'achat amicale sur le groupe britannique d'ingénierie Invensys pour environ 3,4 milliards de livres, soit 3,9 milliards d'euros. Du jamais vu depuis l'acquisition de la société américaine APC en 2007.
 Jean-Pascal Tricoire, le patron de Schneider, a salué une acquisition 
"structurante" pour son groupe. "Nous sommes voisins dans le secteur et 
très complémentaires" a-t-il fait valoir.
Un financement 3/4 en cash, 1/4 en action
Les
 conseils d'administration de Schneider et d'Invensys ont annoncé s'être
 mis d'accord sur une offre à 502 pence par action, valorisant 
l'entreprise britannique un peu en dessous de 3,9 milliards d'euros. Ce 
financement se fera "à hauteur de 2,9 milliards d'euros en numéraire et à hauteur de 1 milliard d'euros en nouvelles actions Schneider Electric", a précisé le groupe français.
L'offre
 se divise en effet pour chaque action Invensys entre 372 pence en 
numéraire plus environ 0,026 action Schneider. Cela offrira aux 
actionnaires du groupe britannique environ 3% de Schneider. Le groupe 
français s'attend à d'importantes synergies du fait de l'acquisition, a 
détaillé son directeur financier Emmanuel Babeau. Il souligne notamment 
une hausse supplémentaire de 400 millions d'euros du chiffre d'affaires 
offrant un bonus de 65 millions d'euros au niveau de l'excédent brut 
d'exploitation d'ici à 2018, des économies de coûts de l'ordre de 140 
millions en 2016 ainsi que des économies d'impôts de 400 millions de 
livres. 
Quant à d'éventuelles suppressions d'emplois fréquentes 
après des fusions, "il est vraiment trop tôt pour le dire", a affirmé M.
 Babeau. "Il y a beaucoup, beaucoup d'économies" qui seront faites avec 
le seul rapprochement des deux groupes a-t-il fait valoir.
La part des services et les logiciels va grimper à 40%
Invensys
 emploie 16.500 personnes pour un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de 
livres en 2012. L'entreprise opère principalement dans le secteur des 
automatismes. Mais il a également une importante activité en croissance 
de logiciels industriels et produit aussi des composants de 
programmation pour l'électroménager et de contrôle d'appareils 
énergétiques. 
Invensys avait vendu la mèche de cette grosse 
acquisition le 11 juillet en indiquant avoir reçu une offre non 
engageante à 505 pence par action de la part de Schneider. Ce dernier 
avait un mois pour annoncer une offre ferme. L'offre qui représente une prime de 14% par rapport au cours d'Invensys
 avant la révélation de cette approche, sera soumise au vote des 
actionnaires du groupe britannique. Le plan sera présenté "en août ou 
septembre", selon M. Babeau.
Cette acquisition si elle est 
couronnée de succès, permettra à Schneider de mettre un pied sur des 
marchés où il est peu présent actuellement. La division industrie de 
Schneider passera à un chiffre d'affaires de 4,5 à 6,0 milliards d'euros
 avec une proportion de logiciels et de services passant de 24 à 40%. 
Même s'il est britannique, Invensys est aussi très présent en Amérique 
du Nord ce qui permettra à Schneider d'accroître encore son 
internationalisation.
Fournisseur notamment des industries pétrolière, chimique, minière et pharmaceutique, ses principaux concurrents sont le suisse ABB, les américains Emerson et Honeywell et l'allemand Siemens.
La
 perspective d'une contre-offre apparaît actuellement peu probable. Le 
titre Invensys valait 502 pence ce mercredi à la Bourse de Londres, sans
 spéculation donc sur un relèvement ou une surenchère. A Paris, l'action
 de Schneider gagnait elle 4,14% à 60,44 euros en fin de matinée. Cette 
acquisition expose néanmoins Schneider à une dégradation par les agences de notation.
 Pourtant, le groupe est prêt à encaisser une baisse d'un cran 
"temporaire" de sa note, selon M. Babeau. L'impact de l'acquisition sur 
la dette de Schneider devrait avoisiner les 2 milliards d'euros, selon 
lui. 
Outre APC en 2007, Schneider a considérablement grossi ces 
dernières années en mettant la main sur les activités de distribution 
électrique d'Areva en 2010 ou encore sur l'espagnol Tevent en 2011, devenant un poids lourd du CAC 40. 

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